Les Directions
Le secteur de la microfinance et celui de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), considérés comme de puissants instruments de réduction des inégalités sociales, occupent une bonne place dans la vision du Président de la République décrite dans le Plan Sénégal Emergent qui vise « une société solidaire dans un État de droit ».
En effet, le PSE, cadre stratégique de référence socioéconomique pour l’émergence du Sénégal à l’horizon 2035, intègre le renforcement de l’ESS en tant que levier de développement humain durable et inclusif.
L’Économie sociale et solidaire est un modèle entrepreneurial qui promeut l’inclusion économique, financière et sociale des populations vulnérables, en leur permettant de vivre des potentialités de leur terroir grâce à des activités formalisées qui garantissent un accès à l’emploi décent et à la stabilité sociale.
A l’instar des autres secteurs d’activités, le secteur de l’ESS jouit d’un environnement favorable à son essor à travers :
- Son alignement au référentiel économique le PSE qui est actualisé dans le PAP 2A,
- A l’agenda 2063 et aux ODD ;
- Sa position stratégique comme deuxième initiative nationale.
- Son cadre juridique.
Ledit cadre juridique à travers la Loi d’orientation N° 2021-28 du 15 juin 2021 relative à l’Economie sociale et solidaire et de son décret d’application 2021-1057 du 03 mai 2022 a permis de structurer le secteur en accordant l’agrément ESS, d’innover à travers l’encadrement de la RSE et de promouvoir les organes de gouvernances du secteur.
Typologie des acteurs de l’ESS :
- Associations entreprenantes et responsables ;
- Entreprises sociales ;
- Coopératives ou mutuelles ;
- Acteurs de l’Economie populaire.
Définition de quelques notions au sens de la LOESS
● Économie sociale et solidaire (E.S.S.) : activités économiques menées avec une approche centrée sur la personne humaine visant une finalité sociale ou environnementale et réalisées par des coopératives ou mutuelles, des associations entreprenantes, des entreprises sociales ou par des acteurs de l’économie populaire ;
● Finalité sociale ou environnementale : recherche de la satisfaction d’un besoin social produisant un impact positif et durable sur la personne humaine, la société et/ou l’environnement, au niveau local ou national ;
● Lucrativité limitée : ressources générées par les acteurs sont majoritairement consacrées à l’objectif de maintien ou de développement de l’activité économique. Il s’agit de s’assurer que la majorité des bénéfices sont réinvestis pour le développement ou le maintien de l’activité en vue de limiter la spéculation sur le capital et les parts sociales et d’assurer la finalité sociale ou environnementale de l’entreprise.
Initiatives notées dans le secteur :
Le Ministère de la Microfinance et de l’ESS en charge de la promotion et du développement du secteur de l’ESS a réalisé un certain nombre d’initiatives :
- L’élaboration de la stratégie de promotion du secteur et d’encadrement des acteurs de l’ESS à travers la LPSD du département (2021_2025);
- La mise en place d’un cadre juridique à travers la Loi d’Orientation n° 2021-28 du 15 juin 2021 relative à l’ESS et de son décret d’application ;
- L’encadrement de la RSE ;
- La création d’une plateforme numérique SEN LABEL ESS.
Les organes de gouvernance du secteur de l’ESS :
- Le conseil national de l’ESS : présidé par son Excellence Monsieur le Président de la République, qui va donner les grandes orientations stratégiques du secteur ;
- Le cadre de concertation des acteurs de l’ESS : chargé de veiller à l’application des orientations découlant du conseil national de l’ESS.
La Direction de la Microfinance et de l'Inclusion financière (DMIF) est créée en 2003 avec pour missions de promouvoir et de développer le secteur de la Microfinance au Sénégal. Ce qui traduit l’engagement de l’État à mettre en place un cadre concret d’appui à la stratégie de promotion des micros et petites entreprises, de réduction de la pauvreté et de promotion du développement économique et social.
La DMF est une entité du Ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire (MMFESS). Elle assiste le Ministre dans ses attributions, notamment le développement de la Microfinance. Dans ce cadre, elle assure la coordination de la Politique générale du Gouvernement en matière de Microfinance, le suivi des activités et des opérations des intervenants du secteur ainsi que l’évaluation des performances des projets/programmes.
De façon spécifique, la DMIF est chargée :
- d’élaborer et de mettre en œuvre la stratégie de développement de la Microfinance ;
- de participer à l’encadrement des Systèmes financiers décentralisés (SFD) ;
- de participer à la coordination et à l’harmonisation des procédures d’intervention des SFD ;
- de créer un environnement favorable à l’accès des populations défavorisées à des services financiers de qualité ;
- de favoriser l’intégration des SFD dans le secteur financier global.
Organisation:
Sur le plan organisationnel, la DMIF comprend :
- la Division de la Promotion et de la Professionnalisation ;
- la Division du Financement et du Partenariat ;
- le Bureau administratif et financier ;
- le Centre de Ressources et de Documentation (CRD) en Microfinance.
Au sein du Ministère, la DMIF collabore étroitement avec le Fonds d'impulsion de la Microfinance (FIMF) et le Fonds national de la Microfinance (FONAMIF).
Pour mettre en cohérence les interventions dans le secteur et contribuer au suivi - évaluation de la mise en œuvre du plan d’actions de la Lettre de Politique sectorielle de Développement, la Direction de la Microfinance, en rapport avec les acteurs, a mis en place un Comité national de Coordination des activités de la Microfinance (CNC). Cette instance regroupe l’ensemble des acteurs du secteur, notamment, les Ministères sectoriels, l’Association Professionnelle des SFD, la BCEAO, les Partenaires techniques et financiers.
Les interventions avec les acteurs concernent essentiellement la réglementation, la supervision, le suivi de la stratégie sectorielle et l’appui technique aux SFD.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique sectorielle, la DMF collabore avec les autres structures du département, notamment la Direction de l’Encadrement de l’Économie sociale et solidaire (DEESS) et la Direction de la Stratégie et du Suivi-Évaluation (DSSE).
Dans le contexte de promotion et le développement de l’économie sociale et solidaire, il est attendu que la microfinance contribue de manière substantielle à la création d’un cadre incitatif et intégré, basé sur l’accompagnement, la formalisation des acteurs, le renforcement de capacités, et surtout l’amélioration de l’accès au financement.
Dans ce cadre, les synergies d’actions devront être développées entre le Programme budgétaire « Promotion de la microfinance » et celui « Promotion économie sociale et solidaire » à travers les différents instruments de financement du Ministère.
Par ailleurs, dans son environnement externe, la DMF collabore de manière étroite avec les acteurs, notamment l’AP/SFD, la DRS-SFD/MFB, l’OQSF/MFB, la DGPPE/MEPC, le FNPEF, le FNCF, le FONGIP, la DER/FJ, le FONSTAB et la BCEAO, etc. Ces relations concernent essentiellement le partage d’informations et le pilotage du secteur.
La Direction des Stratégies et de la Prospective Suivi-évaluation (DSP) a pour mission d’étudier et préparer les grandes orientations de la politique de l’Etat en matière de promotion de l’économie sociale et solidaire, de développement de la microfinance et d’accompagnement des acteurs dans le cadre de leur promotion économique.
A ce titre, elle est chargée :
- de coordonner et de superviser l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et stratégies du Ministère ;
- de mettre en place et de gérer un système de collecte, de traitement de données et de suivi-évaluation des politiques et stratégies du Ministère, pouvant renseigner sur leurs effets et impacts socio-économiques ;
- d’assurer l’articulation des programmes de promotion de la microfinance et de l’économie sociale et solidaire ;
- de suivre et d’évaluer la contribution du ministère dans la mise en œuvre des stratégies nationales et internationales ;
- d’élaborer, en rapport avec la DAGE, le document pluriannuel de programmation des dépenses (DPPD) et les projets annuels de performance (PAP) du ministère et d’en assurer le suivi ;
- de produire le rapport annuel de performance (RAP) du ministère ;
- de coordonner l’élaboration du Plan de travail budgétisé annuel (PTBA) du ministère et d’assurer le suivi-évaluation de l’exécution technique et financière ;
- de diffuser les informations techniques et économiques sur la microfinance et l’économie sociale et solidaire, en relation avec la Cellule de Communication et le Centre de ressources et de Documentation (CRD) ;
- d’appuyer les structures du ministère en matière d’analyse stratégique (projets, programmes, partenariats) ;
- de participer à la recherche de financement des programmes et projets de développement du département.
En dépit de sa pertinence, la Direction de la stratégie suivi-évaluation pose la problématique de son organisation, son fonctionnement et ses relations fonctionnelles avec d’autres Directions du Ministère. Dès lors, il s’agira de définir les interactions entre les différentes directions du Ministère et les relations de travail, en vue de susciter l’efficacité des opérations et diligences.
Dans la répartition organisationnelle du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire (MMFESS), la Direction de l’Administration générale et de l’Equipement (DAGE) est chargée d’assurer la gestion du personnel, du budget, du matériel et des équipements.
Dès lors, les principales missions de la DAGE sont :
- de préparer et exécuter, en rapport avec les autres services de l’administration centrale et les autres entités rattachées, le budget du ministère ;
- de tenir le tableau de bord de suivi de l’exécution du budget ;
- d’établir et tenir la comptabilité denier et la comptabilité matière du ministère ;
- de gérer l’ensemble du personnel, des biens mobiliers et immobiliers du ministère ;
- de veiller à la mise en œuvre d’une politique de valorisation des ressources humaines sur le plan de la formation continue, du perfectionnement et de la gestion des carrières ;